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... Et Puis Un Jour On Devient Parents ...
5 octobre 2018

Fausse couche

Il y a quelques temps je suis tombée sur la page de La Petite Graine Qui N'avait Pas Poussé - La Fausse Couche. Cette personne a pris la décision, d'aider les femmes ayant fais des fausses couches. Elle permet à ces femmes de leur laisser la parole anonymement ou pas d'ailleurs. Libre à chacune.

Personnellement je trouve qu'il est important de nous libérer ça. ça permet d'apaiser les esprits, et de se libérer en quelque sorte de ce mal. Et puis nos paroles peuvent peut être aider certaines femmes à avancer dans le processus de guérisson.

Il est important d'en parler, que cela ne soit pas tabou. Il ne faut pas avoir de honte, ni se sentir pudique.

Savez vous que les fausses couches concernent environ 20% des grossesses chaque année.

Je fais partie de ces mamans qui un jour a vécu cela.


C'était il y a 3 ans, le 10 septembre.
Ce qui devait être un moment de bonheur se transforma en une journée triste.
En effet nous allions découvrir pour la toute première fois notre bébé, mais malheureusement lors de l'échographie des 3 mois, le coeur de notre bébé ne battait plus.

Le ciel nous tombe alors sur la tête.
Les pleurs, les larmes, la colère, la frustration.
Les médecins me demandent alors si on retire le bébé ou on attend ... "euh, vous êtes sérieux".

Je pleure, je pleure tout ce que je peux.

Le médecin me dit: " mais madame, ça ne sert à rien de pleurer, ce n'est pas grave." impossible pour moi de lui répondre. Au jour d'aujourd'hui si je pouvais lui répondre, je lui dirais : " monsieur, je désirais cet enfant, je le voulais, je suis en droit d'exprimer mes émotions. peut être que c'est monnaie courante pour vous, mais chaque individu a son propre ressenti, sa propre manière d'extérioriser ses sentiments, ses émotions".


Il y a eu seulement une infirmière qui a su trouver les mots juste avant l'intervention.
Le soir même je sors de l'hôpital, les médecins n'ont même pas cherché à savoir comment nous allions... rien, nada... J'ai juste eu le droit : "allez madame, rentrez chez vous, on se revoit pour le prochain bébé"...
... La bonne blague.

Et en guise d'au revoir, en bonus nous vous offrons la petite photographie de votre bébé...


S'en suit un long questionnement: "pourquoi je n'ai rien senti?" "j'aurais du", des périodes de tristesse, de déni également.

Et puis j'ai reçu beaucoup de réconfort autour de moi. Et cela m'a porté.

Merci à ceux qui m'ont aidé à surmonter ce moment.

3 années plus tard, je n'ai aucun tabou d'en parler, bien au contraire j'ai toujours exprimé le besoin de le dire. J'ai eu beaucoup de témoignages de personnes qui me sont proches et qui on vécu cela à des stades beaucoup plus avancés pour certaines. 

J'ai eu la chance de retomber enceinte rapidement, après ce moment douloureux. Il a fallu le temps que ça guerrisse.

Lors de ma 2ème grossesse je suis allée dans une autre maternité (une maison de l'enfance), où j'ai été prise en charge merveilleusement bien. J'ai eu le droit à une aide psychologique pour m'aider à surmonter ma peur de perdre mon autre bébé. 

Aujourd'hui mon petit garçon se porte à merveille et je suis terriblement fière de lui.

Je n'oublierais jamais ce 10 septembre 2015, cette polyclinique, ce médecin ... mais j'ai réussi à aller de l'avant, grâce à mes proches, mes amis et cette psychologue extraordinaire.

Alors à chacun d'entre vous, hommes et femmes confondus, n'hésitez pas a en parler autour de vous. ça vous aidera à avancer.

Voici mon histoire. Il en existe bien d'autres.

En espérant aider quelqu'un.

 

PS: N'hésitez pas à aller sur la page Facebook de La Petite Graine Qui N'avait Pas Poussé - La Fausse Couche. Elle est très à l'écoute. Merci à elle d'avoir écouté mon témoignage.

plume article de blog

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